lundi 1 avril 2024

les belles cartes de mars

 Après avoir été longtemps inactive (c'est à dire ne recevant plus volontairement de cartes), j'ai remis mon profil en activité.

Les cartes n'ont pas tardé à débouler. C'est toujours sympa mais très chronophage, il faut remercier, répondre aux questions et réagir aux réponses faites (je me réjouis que ça continue à avoir un certain succès d'ailleurs), scanner les cartes (souvent elles arrivent photographiées, ou bien le scan ne me convient pas), tout cela prend pas mal de temps, d'autant que je n'ai pas une connexion des plus rapides.

J'ai décidé de mettre ici, régulièrement, les cartes qui m'ont le plus plu. Comme il n'est pas autorisé de reproduire la partie écrite (et que de toutes façons je ne le souhaite absolument pas), on s'en tiendra au visuel de la carte pour ce que recouvre la notion de ce qui m'a le plus plu. 

 Donc je vais faire ça tous les mois, ou moins, mais selon une régularité qui prendra en compte des mois complets, un ou plusieurs, à partir de la réception de la carte.

Il n'y a pas vraiment de podium, ce sont les cartes que j'aime, voilà, puisqu'il ne m'est pas possible de le montrer sur Postcrossing. En réalité, je mets un like que je laisse quelques jours pour témoigner de mon appréciation. 

 


Une carte de Belgique, qui porte aussi de très beaux timbres, qui m'ont immédiatement rappelé des timbres achetés à Bruxelles vers 2007 : les timbres montrent ici des araignées, ce sont des dessins naturalistes. Mais ceux-ci ne sont pas présentés sur un fond blanc comme d'habitude, les Belges utilisent des fonds colorés, des bleus et des verts, un peu impressionnistes, c'est une palette qui va de l'un à l'autre, et c'est très réussi, ce mélange entre la précision du dessin et le fond d'une couleur profonde et plus "floue". 



Reçue d'Allemagne, j'ai souri parce que je viens d'envoyer la même à quelqu'un qui ne devrait pas tarder - du moins je l'espère - à l'enregistrer.



Je n'ai jamais caché mon amour immodéré pour les cartes anglaises, et celle-ci n'y déroge pas. Elle appartient à une série dont j'ai oublié le nom, vendue il me semble par la poste britannique, et abordant tous les sujets possibles, souvent relatifs à la biodiversité, mais aussi l'industrie et tout ce qui touche à la vie Outre-Manche.



Du Canada, mais je crois que la série est américaine, cet oiseau au curieux nom de Tyran de l'Ouest, dont l'aire de répartition inclut le sud du Canada jusqu'en Amérique centrale. Il est assez joli avec un doux gris sur le dessus et un jaune chaud, légèrement orangé, sur le ventre. La description d'un site spécialisé lui donne presque la taille d'un merle. L'occasion de constater une fois de plus à quel point les oiseaux sur le continent américain, même au nord, sont différents de ceux que nous connaissons, sans parler de noms qui prêtent à erreur (leur chardonneret est très différent du nôtre par exemple).

 


Une carte des Etats-Unis qui montre une baleine, issue de la série Animal box, et que je trouve réussie. La baleine, qui s'élève au-dessus de la mer courbée comme le globe terrestre, semble nous adresser un message, nous appeler... ou peut-être prendre la fuite...



Infiniment émue par cette carte d'un artiste allemand, et venue d'Allemagne. Je ne savais pas exactement ce qu'était l'animal d'abord, un cheval ? Ça en avait la tête mais pas certain, le corps est très rond. En fait, c'est un poney, seul dans la neige, selon le titre. Ce n'est pas seulement une aquarelle, il est entouré de traits précis tracés au stylo fin, qui lui donnent une armature, une force, une présence poignantes. Et derrière, ce rouge qui se reflète sur la robe de l'animal, est-ce un soleil pour le réchauffer ou une lune qui annonce une nuit noire et glacée où seule sa lueur lui tiendra lieu de boussole.

Toutes les cartes, avec les noms des artistes quand j'ai pu les connaître sont sur le site Poscrossing.


dimanche 31 mars 2024

Bons baisers de Bretagne, exposition + avis de recherche

 On connaissait le musée de la carte postale d'Antibes, mais il en existe un autre en Bretagne, à Baud, dans le Morbihan.

Jusqu'à la fin de l'année se tient là une exposition humoristique qui détourne les clichés sur les Bretons au travers de cartes postales étrangement légendées. 

Sur d'anciennes cartes postales du début du XXème siècle, l'artiste belge Un Faux Graphiste appose ses légendes décalées qui abordent aussi les sujets du moment...

Exposition "Bons baisers de Bretagne" au Carton voyageur-Musée de la carte postale au 3 rue Jean-Moulin à Baud (Morbihan). Tarifs : gratuit, 4 et 5 euros. Jusqu'au 30 décembre 2024.

 

Par ailleurs :

Une autre histoire de correspondance retrouvée (elles abondent ces dernières années), celle de deux Poilus, des frères, qui se sont beaucoup écrit pendant la 1ère Guerre Mondiale, et dont la famille a été implantée dans les Yvelines. Un collectionneur a récupéré leur correspondance lors d'un vide-maison et recherche leurs héritiers pour leur remettre ces lettres et cartes postales (environ 400).

Certaines des réflexions de l'article rappellent le documentaire d'Arte sur la carte postale pendant la 1ère GM : on parle très peu de la guerre elle-même dans ces écrits. 


vendredi 29 mars 2024

Delfonics, près du Louvre

 Une autre de ces boutiques de papeterie et d'objets de bureau que j'affectionne, c'est Delfonics.

Ici, pas de cartes postales (on les imaginerait très minimalistes) pour cette enseigne qui ne semble exister qu'en France et au Japon.

A Paris, elle est très facile à trouver, dans la galerie commerciale du Louvre, côté pyramide inversée donc, dans une petite allée qui part de la grande place intérieure.

Je leur achète des pochettes trieuses à compartiments, de toutes tailles, à la fois utiles et esthétiques, voire arty (les modèles changent). Egalement, j'alimente ma passion pour les carnets avec leurs Rollbahn, des carnets de plusieurs tailles, à spirales et à élastiques, très utiles pour emporter partout, et y noter ses observations par exemple (oiseaux, ...). 

Il y a des nécessaires de bureau : sous-main,... des stylos, des sacs, des modules et autres pochettes de rangement ou de classement, ...

Ah! et j'ai même trouvé des enveloppes internationales au grammage très léger, et au format d'une carte postale, qu'on trouve de plus en plus difficilement dans les papeteries classiques... Voilà le lien fait avec le Postcrossing.

On trouve tout l'attirail classique d'une papeterie, mais en version plus chic, avec ce minimalisme japonais qu'on connait bien, mais appliqué à des produits originaux, puisque la boutique est la seule en France, et, je pense, en Europe.

L'accueil est parfois un peu froid, on vous sert avec des gants, c'est assez stylé, mais il faut passer outre, et ne pas se laisser impressionner, c'est l'amour du papier qui nous relie.

Quelques craintes lors de la crise du Covid que la boutique, qui avait alors piètre allure (sans doute n'étaient ils plus livrés, les produits venant du Japon) ne disparaisse, mais plusieurs passages depuis montrent qu'elle a repris du poil de la bête. 

 Cette boutique existe depuis longtemps à Paris, et depuis plus longtemps encore à Tokyo (années 80), mais ne semble pas vouloir grandir ni grossir, pas de magasins ailleurs, le propriétaire semblant souhaiter se limiter à cette présence Paris-Tokyo, mais aussi il est vrai à une offre en ligne.

 

vendredi 22 mars 2024

L'Écritoire, un écrin de cire, de papier et de mots

 C'est ballot de prétendre parler d'une boutique où on n'a jamais mis les pieds... Mais au moins suis-je honnête !

J'ai du mal à entrer dans les petites boutiques, j'ai du mal parce que j'ai un handicap qui touche à la communication (orale !) et que dans ces boutiques-là, il faut papoter. Il ne faut pas seulement regarder, toucher, acheter. Parler, recevoir des conseils, échanger, ça fait partie de l'expérience, et si vous ne le pouvez pas, sans doute manque t-il quelque chose, mais surtout, si à vous, ça ne vous manque pas parce que vous y êtes habitué, vous savez bien pourtant que ça va provoquer une gêne chez les autres, alors vous fuyez ça bien souvent. Parfois vous arborez un petit signe qui annonce la couleur, parfois vous osez l'accrocher sur votre manteau, parfois pas...

Mais comme un papillon happé par la lumière (ou par un pantalon jaune, essayez le pantalon jaune, ça attire les papillons - hélas aussi les guêpes et les frelons), ce genre de petites boutiques vous attire immédiatement.

Elle a longtemps trôné, presqu'incongrue, dans une rue pleine de magasins cheap, pas loin des Halles, cette petite boutique aux merveilles.

Et récemment, je ne l'ai plus vue. Je me suis dis qu'elle avait été engloutie, comme tant d'autres, dans la grande crise du Covid, que c'était fini, encore un de ces signes d'un monde matériel, tangible, qui se faisait la malle, et que bientôt, nous ne pourrions plus lutter.

Et puis au hasard de mes pérégrinations instagramesques (le monde immatériel peut avoir ses avantages), voilà que je la redécouvre, délocalisée un peu plus loin, dans le 3ème arrondissement, une petite impasse.

Elle y est donc toujours, la boutique aux trésors, de la cire, des papiers, des plumes, et peut-être bien même des cartes postales, qui sait (oui oui, il y en a). On sait d'avance qu'elles seront précieuses, rares, du presque sur-mesure pour esthètes de l'écrit.

L'Écritoire (fondé en 1975),

désormais passage Molière dans le 3ème arrondissement,

Ce passage, ancien passage des Sans-Culottes, se trouve à proximité de la rue Quincampoix et a été récemment rénové. On y accède par le métro Etienne-Marcel mais Châtelet-Les Halles n'est pas loin non plus (pour le bus, je n'ai pas noté, bien que je prenne plus souvent le bus désormais, c'est beaucoup plus agréable pour voir Paris, à condition qu'il passe bien sûr, et ça, c'est une autre histoire).

Bref, c'est plus au nord, quelque part entre les Halles et le CNAM.

Ils ont un site internet et un compte instagram, d'où on peut voir quelques unes de leurs offres.

Je voulais depuis un moment déjà faire une rubrique avec quelques-uns des lieux sympas et commerces de Paris, je l'entame avec ce billet. Évidemment, ce n'est pas une collaboration commerciale, c'est un peu triste de devoir le souligner mais voilà.

J'avais fait une page consacrée à quelques bonnes adresses (cartes postales) mais le temps passe à toute allure, et beaucoup de ces lieux ont été engloutis.


 


(on l'aurait voulu plus discret, le sigle^^)

lundi 4 mars 2024

nouvelles timbrées (méli-mélo)

Alerte aux faux-timbres qui s'abattent sur le pays en ce moment : plus d'infos ici, chez Pierre Jullien,

Vote en cours jusqu'au 31 mars pour le plus beau timbre de l'année 2023.

Timbres Pokemon : c'est pas trop mon truc, mais j'ai vu qu'ils étaient sold-out sur le site de la Poste. Après une première salve le 27 février, puis le 28, une troisième série sort le 3 juin prochain.

C215 (Christian Guemy) dessine un timbre collector pour la poste d'Ukraine, afin de réunir des fonds au profit de l'enfance.

Ici, le facteur Cheval va avoir bientôt un timbre à son effigie.

Un collector est sorti pour Missak Manouchian qui vient d'entrer au Panthéon avec Mélinée son épouse, et ses camarades en Résistance.

Expo en cours jusqu'en octobre 2025 au Musée de la Poste : Carnets de timbres dans l'air du temps.

Fête du timbre 2024 : autour du bateau. Cet évènement a lieu les 9 et 10 mars prochains dans 85 villes. La Poste rappelle que cette affaire existe depuis 1937 !

 

dimanche 14 janvier 2024

Nation, quai de la ligne 6

 S'il est un quai et une ligne que j'ai beaucoup fréquentés, c'est bien ceux-ci. C'est pourquoi cet article du Monde, autour de lettres retrouvées (encore, et toujours dans des conditions étonnantes, miraculeuses) m'a frappée.

Alors, il ne sera lisible qu'aux abonnés, mais l'histoire est étonnante, vous mènera dans les cabarets féminins de l'avant et de l'après-guerre, où l'on croise Marlène Dietrich, et quelques femmes très libres.

Quelle histoire ! Et surtout quelle enquête.

 

billets en lien :

les lettres des marins capturés par l'Anglois 

la carte postale, Anne Berest

Vincent van Gogh, les racines d'Auvers

 

écrire une carte par mois à un vieux de hasard

 Encore une initiative pour envoyer des cartes postales à des personnes âgées, cette fois sur la région azuréenne... Et oui, je tiens au mot "vieux", qui n'est pas un gros mot.

L'idée ici est celle d'un "abonnement" (entre guillemets, parce que c'est gratuit), où l'on envoie une carte par mois à un ancien, jamais le même, pour égayer ses jours. Il ne s'agit pas d'un échange, et le destinataire est chaque fois différent (ça vous rappelle quelque chose ?).

Cartes Joviales (article de France 3)

Cartes Joviales (le site) 

Si on préfère ne pas participer directement à la rédaction des cartes, on peut aussi envoyer des cartes postales vierges et des timbres qui seront utilisés par les participants, il existe en quelque sorte plusieurs niveaux de participation. L'adresse postale de Stéphanie, qui mène l'opération, figure sur le site.

 

C'est là qu'on se dit qu'il faudrait des déclinaisons locales de postcrossing, autour d'une même langue notamment, tant la barrière de la langue est infranchissable s'agissant des vieilles, voire très vieilles générations. Et pourtant il y a une demande certaine, chez ces personnes isolées, pour rematérialiser la communication (à supposer même qu'ils aient jamais tenté la communication digitale). On a laissé beaucoup de monde au bord du chemin avec la digitalisation de nos vies... Beaucoup comprennent qu'on est allé trop loin, et trop vite.

 

Ici, c'est une amicale de philatélistes qui veut mettre en place son postcrossing, mais celui-là, comme l'autre, est destiné à l'étranger (pourquoi ne pas rejoindre postcrossing dans ce cas ?) :

article du Télégramme 

 

On est frappé par toutes ces initiatives qui partent d'un peu partout, mais restent isolées et fragiles. Ensemble, on est plus forts, qu'on se le dise !